Présentation du contenu par Frédéric Bianchi :

Monsieur Brun signale que Marguerite Gatignol, née Pommier, tenait un café à Monestier et qu'Irène Pommier a, elle, acheté une maison en Dordogne mais n'y resta pas longtemps car elle n'avait pas pu s'y habituer. Elle est donc revenue se loger au presbytère de Monestier jusqu'à ce qu'il soit transformé en gîte rural. Il souligne qu'elle était la correspondante de l'Auvergnat de Paris, journal créé par Louis Bonnet qui a créé également les fameux trains Bonnet pour les Auvergnats de Paris, train qui passaient d'ailleurs par la gare de Mialet. Il explique qu'Irène Pommier avait collé dans un cahier tous les articles sur Monestier qu'elle avait écrit pour l'Auvergnat de Paris, il s'agit d'une véritable mine d'informations qu'il a pu photocopier. Il montre et décrit un plan de Mialet qu'il a réalisé. Il montre la maison de la famille Teillot-Couder qui était marchand de vin et aubergiste, celle de la famille Pommier puis la petite maison des parents Pommier et leur ancienne ferme. Victor Pommier était devenu ramoneur en Vendée, activité qui lui avait permis d'améliorer ses maisons. Ensuite plus haut il montre la maison de la famille Monteil, qui a par la suite acheté un commerce à Lanobre. Cette maison avait été récupérée par un gendre Couder qui en avait fait une saboterie semi-industrielle. Puis il montre la ferme de chez Prades qui était exploitée par la famille Guitard, il y avait Félix, Simone, Raymonde et Albert, eux sont partis vers Neuvic. Il y avait une autre ferme " chez Pratout " exploitée par la famille Couder, ils avaient deux enfants une fille et un fils, André, eux sont partis pour le Cantal. La famille Teillot-Couder a bien été expropriée et ils ont donc acheté des terrains hors d'eau aux alentours du château de Val, terrains sur lesquels ils ont construit une sablière. Il montre un autre plan qui présente La Jugie. Il présente sa dernière trouvaille qui concerne les meules de moulin qui étaient taillées dans les carrières de gré aux alentours d'Estreture, travail que réalisait la famille Rigal. Il montre une commande de meules que lui a prêtée Michèle Pigagniol petite fille Rigal. A Monestier il y avait quatre moulins visibles sur le plan cadastral de 1839. Monsieur Brun conclut en disant qu'il avait beaucoup aimé cette vallée et que lorsqu'il descend dans cette vallée vide il remonte toujours avec émotion. Il garantit que tous ceux qui ont connu la vallée ne voient pas l'eau du barrage mais voient la vallée en dessous. Il raconte que vers 1952 un de ses camarades, Marcel Delzangles, est venu à Monestier et ils sont descendus se baigner et ont décidé de traverser ce cours d'eau, il savait bien nager mais arrivés au milieu du cours d'eau il s'est aperçu qu'il était au-dessus du village et a donc préféré faire demi-tour, l'émotion était trop forte. A pâques 1951 il a vu monter l'eau, la population disait " l'eau arrive à la maison de la Louise à La Jugie, l'eau arrive " chez Plas "… ". Pour Monsieur Brun ils ont perdu la bataille du barrage il aurait pu y avoir des aménagements autour, par exemple à Monestier le maire n'avait pas prévu le déclin de l'agriculture et lorsqu'on leur a proposé de faire des infrastructures au bord du barrage ils ont refusé. Plusieurs villages de vacances voulaient s'installer lui-même avait été sollicité pour voir la Fédération des Œuvres Laïques de la Corrèze pour la réalisation d'une base nautique il fallait du terrain mais on lui a dit non en lui répondant "qu'un village de vacances c'est trop grandiose ". Il raconte que la ville de Bort avait refusé d'EDF l'électricité gratuite " at vitam a aeternam " qu'elle avait refusé et qu'elle préférait une ligne de chemin de fer qui finalement n'était qu'un serpent de mer Monsieur Brun souligne, tout de même, qu'il n'a pas de preuve de cela. Puis il prend l'exemple du maire de Port-Dieu qui lui était combatif et avait réussi à faire reconstruire l'essentiel du Bourg à Confolens en obtenant en plus l'eau gratuite. Il souligne que certains coins ont été mieux indemnisés que d'autres et signale que Monestier a lui perdu beaucoup : sa gare, sa vallée, un accès plus court vers Bort. Il signale que les communes riveraines auraient pu demander plus, des accès faciles au lac, des structures au bord du lac, que les routes soient goudronnées par EDF et non par les communes. Il tient à souligner la qualité du travail réalisé par l'association des Amis de Port-Dieu qui est à l'origine de beaucoup de choses, c'est elle qui entretient l'église, le cimetière et les abords du prieuré, elle fait passer trois fois le CAT de Bort pour nettoyer. Il signale que les bénéfices du livre rédigé par Jacqueline Dussard sur Monestier sont reversés à l'association, naturellement après soustraction des coûts liés aux frais d'édition.

(Cote de l'original : Fg 1051 [1598] et de conservation A [1598] 1606***).