Archives du Cantal
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Date
Description physique
Document sonore Collation : 1 disque compact audio
Présentation du contenu

Présentation du contenu par Frédéric Bianchi :

Pour Monsieur Sully la photographie avec Monsieur Pallus lors d'une manifestation ne date pas de 1946 mais de 1955. Il présente un album de photographies sur la vallée, il montre l'autobus qui desservait toute la vallée, il s'agissait des transports Moulier. Sur certaines photographies il signale que l'on peut voir des personnes qui, à Port-Dieu, commençaient à démonter des maisons. Il montre la gare de Singles, présente une photographie où l'on peut voir les employés de l'entreprise Roussillon de Bort qui construisaient alors le pont de Miallet. Il explique que le village de Port-Dieu n'avait qu'un pont métallique qui a été démonté puis remonté ailleurs. Il montre les photographies de la construction du tunnel en 1954 et 1955, des travaux qui ont coûté, selon lui, 1 milliard de l'époque. Il évoque l'article de Monsieur Demaille sur la construction de ce tunnel. Il signale sa volonté de déposer l'intégrale de son fonds photographique aux Archives départementales de la Corrèze. Il dit avoir bien connu la vallée puisque, bien avant la construction du barrage, il allait y chercher du beurre. Il se souvient même y avoir fait ses débuts de photographes en prenant le train pour aller photographier un mariage à Miallet. Il évoque André Lopito, instituteur, qui avait débuté sa carrière à Mialet avant de partir pour l'Allemagne. Pour lui une des attractions majeures de cette vallée était la pêche. Il raconte l'histoire d'un pêcheur qui était descendu à la chapelle des Manants en voiture et qui, en remontant, s'était retrouvé bloqué de l'autre côté du tunnel parce que EDF avait décidé, entre temps, de boucher l'entrée de ce tunnel pour des raisons de sécurité. Pour lui avec la construction du barrage la ville de Bort est passée de 4 000 à 6 000 habitants et à cette époque on ne pouvait pas se loger. Il explique que de nombreuses entreprises ont été créées à cette époque et donne comme exemples l'entreprise Olivier, l'entreprise de peintures Cazero, l'entreprise du carreleur Tomada. Il se souvient du chantier de la traversée de la Tarentaine qui a été réalisé par une entreprise de Tulle, pour lui beaucoup d'entreprises de la Région ont bénéficié de la construction de ce barrage. Puis il change de sujet et explique que durant la seconde guerre mondiale des personnes se sont cachées parmi les ouvriers de la construction du barrage de Bort, il cite comme exemple le docteur Marcus qu'il a bien connu, il était juif et s'était caché à l'infirmerie du barrage, personne ne savait qu'il était médecin. Italiens, Espagnols, Arabes, tout le monde se côtoyait et cela n'a jamais dérangé personne ni posé de problème. Il souligne que le barrage de Bort a été le seul monument de cette importance à ne pas avoir été inauguré puis il montre quelques photographies des manifestations pour le rétablissement de la ligne SNCF. Il s'agissait de la ligne SNCF directe Béziers-Paris, avec cette coupure de ligne on faisait de Bort un cul de sac. Il dit qu'à cette époque EDF avait même pensé pouvoir reconstruire la ville de Bort sur le plateau de Veilllac. Il raconte une anecdote concernant Monsieur Georges, président de l'Office de Tourisme de Bort, qui était liquoriste. Un jour un représentant passe et ils font affaire mais, avant de partir le représentant lui dit qu'il ne couchera jamais à Bort et qu'il préfère aller dormir à Ussel alors, impulsif, Monsieur Georges déchire sa commande et lui dit d'aller faire ses commandes à Ussel. Monsieur Sully signale que la commune de Val et son maire le Docteur Cellier (père) n'ont pas voulu du château de Val contrairement à la ville de Bort. Personne n'avait, à cette époque, de vision de ce que pouvait devenir le tourisme dans les années à venir sauf Monsieur Georges qui a tellement fait pression sur la municipalité de Bort qu'ils ont finalement accepté ce château pour un franc symbolique. A cette époque Val commençait à être vandalisé, il a alors sécurisé le château puis l'a ouvert au public. Il signale que la contesse d'Arcy était mariée à un haut magistrat et qu'ils ont tout fait pour sauver le château. Il raconte qu'il y a quelques années la comtesse est revenue à Val, lorsqu'il était Président de l'Office de tourisme, et elle lui a confié qu'elle avait le regret d'avoir découpé tout le cuir de Cordoue qui tapissait alors le salon du château, cuir qui était toujours dans des malles mais qui était devenu cassant. Monsieur Sully explique que le château de Val devait être noyé et qu'à l'époque cela ne choquait personne. D'après les études le barrage devait faire vingt mètres de plus mais le mauvais état de la pierre de la rive droite a fait qu'ils l'ont baissé de vingt mètres. Il y a deux ou trois ans, avec René Bort, ils ont reçu le fils de Monsieur Hénault qui leur a expliqué son souhait de se faire enterrer à Val. Ils ont donc été voir le caveau et y ont trouvé trois cercueils en parfait état, seuls les fils oxydés des couronnes avaient bougés.

Selon Monsieur Sully dans les années fortes le château de Val a enregistré jusqu'à 50 000 entrées payantes et en multipliant ce chiffre par quatre on obtient environ 200 000 visites sur le site même. Actuellement ils enregistrent entre 25 000 et 30 000 entrées payantes. Puis il évoque le Président Cueilles qui a fait débloquer 500 millions pour le percement d'un tunnel pour la nouvelle ligne de chemin de fer, et c'est l'entreprise Vandevalde qui a commencé les travaux, il y a ensuite eu une seconde tranche puis l'arrêt du projet. Il signale que EDF doit dans ces charges rétablir les voix de communications, l'arrêt de la ligne a sûrement, selon lui, handicapé la ville de Bort car il s'agissait d'une voix directe pour Paris qui servait également au transport des bestiaux lors des foires de Bort. Monsieur Sully cite le dicton qui dit qu'un barrage laisse une ville morte. Il montre une photographie où on voit le verrou du barrage de Bort avec les Aubazines, il montre une autre photographie où l'on voit le percement de la route d'Ussel par des ouvriers avec des pelles et des pioches. Il signale qu'il a été faire des photographies du chantier du barrage mais que EDF avait un photographe il ne s'agissait pas de Monsieur Barranger mais de Monsieur Aimeline.

Autres données descriptives
Notes ISBD

(Cote de l'original : Fg 1044 [1591] et de conservation A [1591] 1603*).

Auteur
  • Faure, Armelle
  • Gouvéia, René
  • Sully, Georges
  • Bianchi, Frédéric
  • Pallus
  • Moulier
  • Roussillon
  • Lopito, André
  • Olivier
  • Cazero
  • Tomada
  • Marcus (docteur)
  • Georges
  • Cellier (docteur)
  • Hénault d'Arcy, Léontine
  • Hénault, Patrick
  • Cueille
  • Vandevalde
  • Aimeline (photographe)
  • Bort, René
Mots-clés lieu
  • Bort-les-Orgues (Corrèze, France)
  • Dordogne (cours d'eau)
  • Port-Dieu (Corrèze, France)
  • Val, Château de (Lanobre, Cantal, France
Mots-clés matière
  • barrage
  • expropriation
  • tunnel
  • tourisme
  • chemin de fer
  • photographe
  • photographie
  • Électricité de France (EDF)
  • Links Portage
  • Médiathèque de Lanobre
Mots-clés personne
  • Faure, Armelle
  • Gouvéia, René
  • Sully, Georges
  • Bianchi, Frédéric
  • Pallus
  • Moulier
  • Roussillon
  • Lopito, André
  • Olivier
  • Cazero
  • Tomada
  • Marcus (docteur)
  • Georges
  • Cellier (docteur)
  • Hénault d'Arcy, Léontine
  • Hénault, Patrick
  • Cueille
  • Vandevalde
  • Aimeline (photographe)
  • Bort, René
Permalien de la notice
4 AV 410-1
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