Archives du Cantal
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Date
Description physique
Document sonore Collation : 1 disque compact audio
Présentation du contenu

Présentation du contenu par Frédéric Bianchi :

Françoise Legros est née le 19 mai 1941 à Bort-les-Orgues. Dans un premier temps elle présente et décrit des photographies de famille puis elle évoque la cabane à poule où, avec sa famille, elle a vécu et leur passage direct de cette cabane au château de Val. Dans un second temps elle présente des archives papier. Elle évoque rapidement la scierie au bord de la Dordogne qu'elle n'a jamais vue fonctionner et qui pourrait être celle qui se trouvait par la suite à La Pradel chez Macias. Madame Legros signale qu'ils n'ont quitté la maison de Val que lorsque l'eau est arrivée à trois mètres de la maison et confirme qu'ils y sont restés jusqu'au dernier moment car ils n'avaient aucune autre solution. Par la suite ils sont donc partis vivre dans une baraque que son père avait bâtie, à l'époque, pour leurs poules. C'est là qu'ils ont vécu tout un hiver, d'octobre 1951 à octobre 1952, ce fut un hiver très dur qu'ils ont passé dans des conditions très difficiles, la neige tombait sur les édredons de leur lit, le café au lait gelait. C'est en 1952 que Monsieur Bonnet est venu les chercher pour garder le château de Val qui était alors régulièrement pillé. Selon Madame Legros, en 1953, EDF l'avait cédé à la ville de Bort-les-Orgues, la ville de Lanobre ne l'ayant pas voulu et c'est à cette époque qu'ils y reviendront définitivement en temps que gardiens. Pour Madame Legros Monsieur Bonnet était un ingénieur du barrage mais il devait être, au vu de ses qualités, en charge des " relations humaines ". Elle lit plusieurs courriers que son père avait reçus. Elle évoque son trajet à pied pour aller à l'école de Lanobre, plus de deux kilomètres. Elle signale qu'il y avait déjà à cette époque l'eau chaude et l'électricité à tous les étages. Lorsqu'ils sont venus vivre au château de Val, ils logeaient dans le château, ils occupaient une cuisine et une arrière salle où se trouvaient trois lits, sa mère dormait avec elle et son père avec son frère. Plus tard elle est partie dans une petite chambre de la tour, pièce qui était à l'origine l'ancien fruitier. Après la cession, en 1953, du château de Val à la ville Bort ils y reviendront et y resteront jusqu'en 1960, date à laquelle son père prend sa retraite et vient s'installer au Péage de Lanobre. Durant cette période la famille Legros faisait le gardiennage du château et le faisait visiter. En 1960 son frère Jean-Claude n'a pas souhaité prendre la succession de son père et a préféré intégrer la gendarmerie. Son père a donc pris sa retraite ici mais à la base cette maison n'était qu'une baraque construite pour les ouvriers, rebâtie ici par un particulier qui la lui a revendue. Pour Madame Legros ses parents ont toujours vécu dans la précarité, son père n'était que journalier et n'a jamais eu d'argent d'avance même lorsqu'il a travaillé pour le château il n'a pas touché de salaire fixe. Françoise Legros aborde son parcours et son départ pour Clermont en 1961, où elle trouve difficilement un travail et est licenciée en 1983, date à laquelle elle décide alors de revenir vivre à Lanobre. Elle souligne qu'elle a toujours travaillé, dès l'âge de quatorze ans elle aidait déjà ses parents en vendant les cartes postales au château ou en aidant lors des coupes de bois. Armelle Faure présente les photographies à Madame Legros qui lui évoquent quelques souvenirs : le parc du château, la roseraie sur deux étages, le jardin potager où il y a actuellement la plage, le kiosque où ces dames allaient bavarder. Elle signale qu'elle voyait rarement la famille Hénault, les propriétaires du château, mais qu'ils venaient souvent durant les vacances avec leurs deux enfants et une nurse. Elle raconte qu'un jour eux, les enfants du jardinier, se sont mis en tête d'apprendre à nager aux enfants de Monsieur et Madame Hénault, les voilà donc partiellement dévêtus mais cet apprentissage fut stoppé net avec l'arrivée de la nurse en colère. Il fallait qu'ils évitent tout contact avec les enfants de Monsieur et Madame Hénault, d'ailleurs Madame Legros souligne que jeune fille elle n'a mis que trois ou quatre fois les pieds dans le haut du château et seulement pour aider ses parents. Par la suite elle évoque la lettre qu'elle a adressée à Monsieur Patrick Hénault. Elle revient à l'évocation de ses parents et signale qu'ils allaient plus souvent à Bort qu'à Lanobre et qu'ils y allaient à pied en passant par La Siauve. Avant de travailler pour M. Hénault son père, François Legros, avait travaillé aux tanneries de Bort puis comme jardinier pour la famille Brun des tanneries. Françoise Legros signale qu'il serait bon de contacter Madame Juilliard dont le père habitait La Siauve Basse. Elle se souvient qu'ils étaient, avant d'acheter une ferme au Monteil, une des dernières familles à avoir quitter la vallée. Ses parents n'étant que des locataires elle pense qu'ils n'ont pas reçu de dédommagements suite à leur éviction de Val.

Autres données descriptives
Notes ISBD

(Cote de l'original : Fg 1040 [1587] et de conservation A [1587] 1601*).

Auteur
  • Faure, Armelle
  • Gouvéia, René
  • Juillard, Antonin
  • Legros, Jean-Claude
  • Pipereau, Cécile
  • Bianchi, Frédéric
  • Bonnet
  • Juillard
  • Brun (famille)
  • Legros, Françoise
Mots-clés lieu
  • Lanobre (Cantal, France)
  • Bort-les-Orgues (Corrèze, France)
  • Dordogne (cours d'eau)
  • Val, château de (Lanobre, Cantal, France)
Mots-clés matière
  • barrage
  • expropriation
  • tourisme
  • tannerie
  • jardin
  • Électricité de France (EDF)
  • Links Portage
  • Médiathèque de Lanobre
Mots-clés personne
  • Faure, Armelle
  • Gouvéia, René
  • Juillard, Antonin
  • Legros, Jean-Claude
  • Pipereau, Cécile
  • Bianchi, Frédéric
  • Bonnet
  • Juillard
  • Brun (famille)
  • Legros, Françoise
Permalien de la notice
4 AV 408-1
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