Archives du Cantal
Cote
Date
Description physique
Document sonore Collation : 1 disque compact audio
Producteur
Conseil Général du Cantal. Edouard Bouyé. Rémy Roques. Frédéric Bianchi
Présentation du contenu

Description du contenu par Ludovic Cayla et Frédéric Bainchi :

Troisième partie de l'entretien avec André Guillaume. Il raconte la suite de sa carrière, son retour d'Indochine, son départ à la retraite et son installation dans le Cantal.

André Guillaume quitte l'Indochine en bateau pour Marseille puis Paris. Il arrive en France en janvier 1953.

Une mission qui le marqua fut celle de la surveillance, à l'Hôpital Villemin, de prisonniers parachutistes ayant participés au putsch d'Alger en 1961, certains avaient comme lui combattus en Indochine dans les mêmes secteurs. Sa mission a pris fin lorsque les parachutistes quittèrent l'Hôpital Villemin pour le Fort de l'Est en chantant « Non je ne regrette rien », il a eu de la peine ce jour-là, c'étaient les parachutistes du 1 er régiment étranger de parachutistes (REP). A son arrivée en France, après 2 ans d'absence, il évoque le souvenir des retrouvailles avec sa fille qui avait 2 mois à son départ et qui, de ce fait, ne le connaissait pas. André réintègre alors la Garde républicaine et reçoit plusieurs affectations : à la 6 éme compagnie, Palais du Luxembourg, rue du faubourg la Poissonnière… au bout de 10 ans il devient adjudant. Il refait du sport, devient capitaine de l'équipe d'athlétisme de la Garde et au final l'entraîne. Sa spécialité était le 10 000 mètre. Puis il sera affecté, comme commandant de peloton, à l'école de gendarmerie à Melin. En ce qui concerne la guerre d'Algérie, il aurait voulu y aller mais les membres de la Garde n'y allaient pas. A l'Institut de France il n'y avait pas de permanence, ils n'y allaient que pour présenter les armes aux nouveaux académiciens. Parmi les autres missions qui lui furent confiées, il devait participer à l'accueil de chefs d'États étrangers sur les aéroports parisiens : Villacoublay, Orly. Il participait aussi à la réception des ambassadeurs nouvellement accrédités, les samedis matins sur la Place Beauvau. Il était chargé de les accueillir, de les faire patienter et d'éviter que des ambassadeurs d'Etats rivaux ne se croisent avant leur rencontre avec le Président de la République. André fut aussi de service à l'Opéra comme lors de la visite de le Reine Elisabeth II. André fut aussi le chef du service de garde d'une des résidences secondaires du Président de la République à Marly-Leroi, c'était sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing. A Matignon il pouvait parfois recevoir des personnalités par une entrée de la rue de Babylone. Il a croisé plusieurs fois le Président Georges Pompidou. Son rôle était de rendre les honneurs mais la sécurité était aussi une mission de la Garde ce qui n'est plus le cas maintenant. Il évoque l'ancien ministre Michel Roussin qui a été Garde Républicain. L'épouse d'André Guillaume travaillait, elle, aux écoutes téléphoniques aux Invalides. Allusion brève aux tortures en Indochine. André prend sa retraite de la Garde républicaine en 1981 le jour de ses 55 ans. Il décide ensuite de faire autre chose. Il effectue des travaux pour une boîte de renseignements, il remplace provisoirement un chef de sécurité puis il s'inscrit à l'ANPE, il est alors mis au chômage pour 911 jours avant de prendre sa retraite. La famille de sa femme étant originaire des environs de Saint-Martin-Valmeroux ils font donc construire une maison et s'y installent. Il a créé l'Amicale des Anciens Combattants et Prisonniers de Guerre dont il est encore membre en 2010. Même s'il trouve le Cantal joli, il regrette de s'y être installé et aurait préféré s'installer en Bretagne où il aurait retrouvé plus d'anciennes connaissances. Il s'agit d'un homme très décoré : Ordre national du Mérite, Médaille militaire, Croix de Guerre TOE (Théâtre d'Opérations Extérieures) avec l'étoile de Vermeil, Croix du Combattant Volontaire de la Résistance, médaille du Combattant de 1939-1945, médaille de la « Défense nationale », médaille commémorative de la guerre 1939-1945, médaille coloniale, médaille d'or de la jeunesse et des sports et la médaille du Combattant de l'Europe (non reconnue en 2010 au moment de l'entretien). Le port des médailles se fait en fonction de la manière dont il les a obtenues, à droite les médailles civiles et à gauche les médailles militaires. André décrit rapidement la rivalité amicale entre la Garde à pied et la Garde à cheval, les cavaliers les traitent de « pousse cailloux » et eux les traitent de « mange crottin » mais cela reste amical. Il a reçu l'Ordre National du Mérite en 1975. En fin d'entretien André Guillaume présent et commente quelques photographies. Il décrit sa carrière comme étant éclectique, pas classique. Il a été proposé pour passer au grade d'officier mais il lui aurait fallu quitter Paris, sa femme aurait perdu son travail, ses deux filles auraient dû intégrer un pensionnat… il ne l'a donc pas voulu. Il n'est jamais retourné en Indochine. Il présente des photos : celle de la fille de son cuisinier, ce dernier voulait la lui vendre, celle d'une pagode, celle de son peloton, de paysages d'Indochine, de la récolte du riz… celle d'un de ses camarade militaire décédé à 23 ans après avoir sauté sur une mine, camarade qu'il a de nouveau enterré à Laon dans l'Aisne… celle du retour en France… Lors de l'entretien, André Guillaume est grand-père de cinq petits-enfants.

Autres données descriptives
Notes ISBD

(Cote de l'original : Fg 847 [1382] et de conservation : A [1382] 1352***).

Auteur
  • Guillaume, André
  • Bouyé, Edouard
  • Bianchi, Frédéric
  • Roques, Rémy
  • Elisabeth II (1926 - 2022)
  • Giscard d'Estaing, Valéry (1926-2020 ; homme politique)
  • Roussin, Michel (homme politique)
Mots-clés lieu
  • Aurillac (Cantal, France)
  • Cotes d'Armor (Bretagne, France)
  • Vietnam
  • Indochine
  • Saint-Martin-Valmeroux (Cantal, France)
  • Saint-Paul-de-Salers (Cantal, France)
  • Paris (France)
  • Alger (Algérie)
  • Melin (Haute-Soâne, fnce)
  • Marly-le-Roi (Yvelines, France)
Mots-clés matière
  • guerre d'Indochine 1946-1954
  • athlétisme
  • sport
  • guerre d'Algérie (1954-1962)
  • torture
  • gendarme
  • garde républicain
  • récit de vie
  • militaire
  • putsch
  • prisonnier de guerre
  • parachutiste
  • ambassadeur
  • Garde républicaine de Paris
  • Amicale des Anciens Combattants et Prisonniers de Guerre
  • Institut de France
  • Hôpital Villemin
Mots-clés personne
  • Guillaume, André
  • Bouyé, Edouard
  • Bianchi, Frédéric
  • Roques, Rémy
  • Elisabeth II (1926 - 2022)
  • Giscard d'Estaing, Valéry (1926-2020 ; homme politique)
  • Roussin, Michel (homme politique)
Permalien de la notice
4 AV 356-3
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