Archives du Cantal
Cote
Date
Description physique
Document sonore Collation : 1 disque compact audio
Producteur
Conseil Général du Cantal. Edouard Bouyé. Rémy Roques. Frédéric Bianchi
Présentation du contenu

Résumé réalisé par Ludovic Cayla et Frédéric Bianchi :

André Guillaume évoque dans cette partie la seconde guerre mondiale et le guerre d'Indochine.

Il a vu les premiers soldats allemands en juin 1940 (9 en side-cars qui sont venus en reconnaissance dans le village). Sa famille n'était pas au courant de l'avancée allemande, il signale qu'il n'y avait pas d'électricité à la ferme. A cette époque André était loué dans une ferme. Il explique qu'ils n'ont pas connu de privations durant la guerre, ils avaient aussi les tickets de rationnement. Il signale qu'un jour on lui a demandé de faire des repérages à l'école où c'étaient installé les soldats allemands, il raconte une anecdote liée à des tickets de haricots donnés aux soldats allemands pour des tickets de chocolat, il récolte là des renseignements sur la présence de cette unité d'infanterie légère. En 1944, on lui demande d'aller au dépôt d'armes de la Résistance dans la forêt. Il est également chargé d'une mission de capture de soldats allemands se trouvant dans un avant-poste de communications, mais à leur arrivée la garnison n'était plus là. Ils partent à la recherche des soldats allemands, c'était en juillet 1944, en repère deux et c'est à ce moment-là qu'il tire son premier coup de fusil. Les soldats allemands se sont alors rendus et ils les ont conduits dans une clairière où un camarade d'André propose de les exécuter. André refuse et emmène alors les prisonniers Allemands au maquis pour leur faire ramasser des pommes de terre et couper du bois en attendant le regroupement des prisonniers. Il les ont gardés 8 jours. Suite à cette action de protection de prisonniers l'ambassadeur d'Allemagne en France lui a envoyé une lettre de félicitations. Son maquis se rattachait au Bataillon Valmy des Force Françaises de l'Intérieur (FFI). Regroupés à Redon ils participent à l'encerclement d'Allemands réfugiés dans la région de Saint-Nazaire. Il intègre alors le 71 e régiment d'infanterie, il devient soldat de premier classe : changement de discipline. Puis déplacement à Lorient car il y avait trois bastions de résistance Royan, Saint-Nazaire et Lorient, la base sous-marine était encore opérationnelle. Puis les soldats allemands se rendent au moment de l'armistice. André a failli mourir sur une mine ce jour-là. Il a pu voir leur installation. André s'est porté volontaire dans la guerre contre le Japon, il s'est entraîné à Fréjus, mais au final les Japonais avaient cessé les combats. André est donc démobilisé en janvier 1946. Il enchaîne plusieurs petits boulots, après la fin de la guerre c'est l'euphorie, la joie, les bals. Puis André Guillaume est ensuite parti à Mamers dans la Sarthe pour intégrer l'école de Gendarmerie, il y passe 6 mois de stage, puis intègre la Garde Républicaine de Paris. Il était garde à pied, en poste au Palais Bourbon, à l'Elysée et au Sénat. Il montre des photos où il a le grade d'adjudant. Il est devenu garde républicain en mai 1947. Il était basé à la rue de la banque (Bourse et Banque de France). Il est ensuite allé à Issy-les-Moulineaux mais il n'était pas reconnu par son supérieur. Il a accompagné les principales personnalités politiques comme Vincent Auriol, Valéry Giscard-d'Estaing, Madame De Gaulle… Il a eu aussi quelques liens avec Philippe de Gaulle et le général de Boissieux. Il raconte une anecdote, lorsqu'il était adjudant après un défilé on lui demande d'assister Valéry Giscard d'Estaing pour l'accueil du public à l'Elysée, à la fin le Président les a regroupés tous et leur a fait une visite privée de l'Elysée. Il raconte l'anecdote, à l'Elysée, concernant l'organisation du mariage du général Alain de Boissieux, gendre du Général de Gaulle. La Cour d'honneur des Tuileries était réservée aux généraux et amiraux 5 étoiles, ce jour-là l'adjudant André Guillaume a fait plier un général 4 étoiles. Il signale qu'il y a 56 services aux Invalides : service de santé, gouverneur militaire de Paris… André Guillaume était un officier affecté à la sécurité incendie, à ce titre il avait accès à tous les appartements, il y a passé 4 ans, son appartement était situé sous le drapeau de la façade principale et l'arrière donné sur la chapelle Saint-Louis. Il raconte l'anecdote d'une partie de pétanque avec un voisin qui ne croyait qu'il habitait là. Tous les gendarmes figuraient dans la liste des départs pour l'Indochine, André n'avait alors que deux possibilités : partir en Indochine ou de quitter la Garde Républicaine. André était marié, avait un enfant et a décidé de partir pour l'Indochine. Il souhaitait vivre cette expérience et voir l'Indochine. Il part pour Marseille et embarque sur un ancien navire-hôpital allemand. C'est un peu du tourisme jusqu'à leur arrivée à Saïgon (Hô-Chi-Minh-Ville) mais en prenant le cours de la rivière la notion de tourisme c'est vite s'arrêtée. Il est volontaire pour le Tonkin (Viêt Nam actuel) et s'y fait affecter. Il embarque alors sur un bateau « L'Espérance ». Sur le navire il y a de mauvaises conditions de vie, mauvaise nourriture, mauvais couchage, il y a eu alors une révolte des soldats. André était un peu dans l'expectative. Il quitte Hanoï pour une autre ville à bord d'un GMC, arrivée le commandant du sous-secteur le Lieutenant Pallet lui demande d'où il vient il explique qu'il vient de la Garde Républicaine, l'exclamation du lieutenant est « Ah, les pots de fleurs ». Là il remplace un ancien soldat tué récemment. Il est ensuite muté au poste du barrage où le chef de poste avait « acheté » une femme au mois comme c'était possible. Il est déplacé à Hanoï brutalement vers Nam Dinh en bateau. Son unité est répartie à 9 dans un secteur Phat Diem et 9 autres dans un autre secteur. La mission était de dissoudre les unités supplétives de la milice d'un évêque catholique local, frère de Ngô Đình Diệm président du Conseil, c'était en 1951. Il est ensuite affecté en tant que directeur d'un poste d'instructions pour sous-officiers, il pouvait disposer de tout le matériel voulu. Le secteur était calme, mais les combats ont fini par arriver. Il a appris quelques mots en vietnamien, surtout pour pouvoir donner des ordres. Il a failli se faire tuer par un de ses élèves vietnamiens mais celui-ci l'a manqué, après cette tentative ratée cet élève c'est enfui. Le 10 décembre ils s'aperçoivent que les Vietnamiens avaient construit des tunnels mais, trop tard, ils s'infiltrent dans la base française, tuent l'opérateur radio et capturent la pièce d'artillerie. Ils ont tué beaucoup de soldat et ont ensuite sommé le capitaine Boissonnet de se rendre, il a refusé, ces vietnamiens connaissaient bien la langue française et ont d'ailleurs lu, de leur position, derrière les barbelés, des lettres de sa femme qu'ils avaient récupérées. Le bâtiment est alors bombardé, il sort alors le capitaine Boisonnet des décombres et parvient à s'enfuir de la base pour retrouver les lignes françaises, grâce à cet acte il a obtenu une citation. Soldats ils n'avaient aucun contact avec leurs supérieurs hiérarchiques d'escadron d'Hanoï. Ils recevaient leurs ordres du commandant de secteur, il a accueilli le nouveau colonel dans sa tour, tour qu'il a réaménagé en tour d'observation d'artillerie. Il guidait ainsi l'artillerie par communication radio. Les vietnamiens n'avaient pas de canon mais des « SKZ » sorte de canon en bambou. Son supérieur et son adjoint furent capturés. Pour pallier ce manque, le colonel voulait nommer André comme supérieur, mais c'est contraire aux règles de la Gendarmerie où le plus ancien gradé prenait l'ascendant. André proposa alors le recours à la lettre de service, et André obtient l'autorité des Gardes Républicains dans le secteur de Phat Diem. Les Vietnamiens harcelaient souvent les Français, lui dirigeait également des milices vietnamiennes. Au vu de ses faits d'armes le colonel le propose comme candidat au grade de maréchal des logis chef et il fut nommé à ce grade grâce à son expérience au combat.

Autres données descriptives
Notes ISBD

(Cote de l'original : Fg 846 [1381] et de conservation : A [1381] 1352**).

Auteur
  • Guillaume, André
  • Bouyé, Edouard
  • Bianchi, Frédéric
  • Auriol, Vincent (Président de la république)
  • Giscard d'Estaing, Valéry (Président de la république)
  • Roques, Rémy
  • Gaulle, Philippe de
  • Boissieux (famille de)
  • Vincent Auriol (1884- 1966)
Mots-clés lieu
  • Aurillac (Cantal, France)
  • Cotes d'Armor (Bretagne, France)
  • Vietnam
  • Indochine
  • Allemagne
  • Redon (Ille-et-Villaine, France)
  • Saint-Nazaire (Loire-Atlantique, France)
  • Royan (Charente-Maritime, France)
  • Lorient (Morbihan, France)
  • Fréjus (Var, France)
  • Mamers (Sarthe, France)
  • Paris (France)
  • Redon (Ille-et-Vilaine, France)
  • Lamballe (Côtes-d'Armor, France)
  • Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine, France)
  • Saïgon (actuellement Hô Chi Minh-Ville, Viêt nam)
  • Viêt Nam
  • Hanoï (Viêt Nam)
  • Phat Diem (Viêt Nam)
Mots-clés matière
  • guerre 1939-1945
  • Résistance
  • guerre d'Indochine 1946-1954
  • milice
  • militaire
  • gendarme
  • garde républicain
  • récit de vie
  • prisonnier de guerre
  • mariage
  • protocole
  • Garde républicaine de Paris
  • Force Françaises de l'Intérieur (FFI)
  • Renault (constructeur automobile)
Mots-clés personne
  • Guillaume, André
  • Bouyé, Edouard
  • Bianchi, Frédéric
  • Auriol, Vincent (Président de la république)
  • Giscard d'Estaing, Valéry (Président de la république)
  • Roques, Rémy
  • Gaulle, Philippe de
  • Boissieux (famille de)
  • Vincent Auriol (1884- 1966)
Permalien de la notice
4 AV 356-2
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