Archives du Cantal
Cote
Date
Description physique
Document sonore Collation : 1 disque compact audio
Producteur
Conseil Général du Cantal. Edouard Bouyé. Rémy Roques. Frédéric Bianchi
Présentation du contenu

Présentation du contenu par Ludovic Cayla et Frédéric Bianchi :

André Guillaume est né en 1926, il a 84 ans au moment de l'interview en 2010. Il est amputé de la jambe droite mais le vit bien. « Il ne le subit pas ». Il est né dans les Côtes-d'Armor en Bretagne. Ses parents étaient agriculteurs (fermiers) et n'étaient pas riches. Ils avaient quelques vaches (4). Il y avait différentes races de vaches. Il y avait aussi des cochons dans la ferme qui étaient nourris au lait Ribot consommé après avoir fait le beurre. Ils étaient engraissés avec de l'orge et du blé noir. Souvenirs des gens qui faisaient des galettes (bretonnes). Différence galette bretonne et bourriol : cuisson, ingrédients : blé noir pour la galette. « Bagarre » entre frères pour la galette. Fratrie de 8 frères. Boulangers et épiciers passaient une ou deux fois par semaine dans le village. Les femmes vendaient du beurre et des œufs pour faire des échanges avec l'épicier. Même procédé au Vietnam. Sa famille faisait aussi du cidre. Pressoir démonté à chaque fin de saison. Modèles enduits avec bouse de vache. Pressoir ensuite nettoyé. En Indochine, bateaux enduits de bouse de vache aussi. Ils faisaient aussi du cidre de poire pour les jours de fête notamment. Vie avec les moyens du bord. Achat de pain et parfois de chocolat. Viande à base de cochon et de « vache ». A la ferme, ils ne parlaient pas Français, mais une langue locale : l' « argoatt », le Gallo. C'est une déformation du vieux français et ce n'est pas du Breton qui se parlent plus dans le Finistère et des côtes du Nord. Exemple pantalon -> paire de braies. Église à Lorla (peut-être l'actuel village de Lanrelas) où il fut baptisé. Achat rare de vêtements car grande dépense. Tradition d'offrir des brioches aux enfants à l'église. Beaucoup d'hommes allaient à la messe le dimanche, mais allaient en réalité au bistrot. Ils assistaient seulement au sermon. André faisait pareil, mais n'avait pas de compte-rendu à faire. Crieur diffusait les avis du maire, et cela se faisait jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. École au bourg. Trois classes d'après André : la petite, la moyenne et la grande. Attente d'un an avant de passer le certificat d'études. Traite essentiellement réalisée par la mère en faisant réciter les enfants. Ramassage des pommes à l'automne. Vie difficile sans électricité. Récupération d'eau au puits, quatre ménages avaient droit au même puits, il pouvait y avoir des tensions, il y avait un tas de fumier proche du puit. A l'automne, le puits tarissait. Pas de filtrage d'eau. Même règlement pour l'utilisation du four que celui du puit, possibilité de faire cuire le pâté, mais aussi des pommes et des poires. Heureux souvenirs. Cochon tué par le boucher du nom d'Alexandre Auger. La soie de porc était ramassée par le boucher puis vendue à un grossiste. Cochon suspendu dans la maison pour le laisser refroidir pendant un jour environ. Cochon salé dans un saloir pour faire ensuite de la charcuterie (saucisse, pâté, boudin). Jeunes portaient le cochon. Repas partagé avec les voisins et parfois quelques amis. Disputes entre voisins notamment à propos des vaches qui s'introduisaient chez les voisins. Calcul des pertes. Après le café, il y avait la « goutte ». « Formalité indispensable » aux bureaux de tabac. Dans son cas, bureau dirigé par un ancien combattant blessé de la guerre 14 18 ayant perdu sa jambe. Certains fumaient la pipe. Au cours de la Seconde Guerre mondiale et après, accès à la carte de tabac qui donnait un paquet de tabac tous les 10 jours ou deux paquets de cigarettes. André a eu 18 ans en 1944. Moissons des céréales à la ferme. Entraide entre voisins. Cela se faisait à la faucille et/ou la faucheuse. Les moissonneuses n'étaient pas encore présentes. Certains étaient payés pour moissonner les champs (journaliers). Journaliers plus pauvres que fermiers. Ennui après la journée d'école et période scolaire. Enfants « loués » gratuitement après l'école, surtout pendant les vacances scolaires. Fugue à 9 ans pendant les vacances. Peur de la forêt et arrivée à la maison. Repéré par son père. André n'avait pas mangé depuis 3 jours. L'année d'après, il s'est rendu dans le village d'à côté. Embauché pour les 2 mois de vacances. École jusqu'à 12 ans et certificat d'étude. Après l'école, plantation des pommes de terre. Sa mère a vécu Séparation de l'Eglise et de l'Etat : Gendarmes sont venus enlever le crucifix et expulser les bonnes sœurs. Evénement marquant, mais non violent. Instituteur n'a jamais empêché les enfants d'aller à l'église. Suspension des cours avant la Communion et beaucoup d'enfants se rendaient au catéchisme. Instituteur est ensuite devenu chef de la Résistance. Le 29 septembre, jour de la Saint Michel, était jour de règlement du loyer de la ferme au propriétaire André Gérard. Vente de la ferme, puis achat d'une maison par ses parents pour la retraite avec abandon agriculture et maintien élevage lapin pour occupation. Quelques disputes entre frères et sœurs. 20 ans de différence entre l'aîné et le plus jeune. Accident avec un chien berger, pas de complication, mais visite chez les sœurs. André a obtenu le certificat d'étude avec mention à 12 ans. Première montée en voiture pour certificat d'étude. Plusieurs diplômes jusqu'au concours de major dans la Marine. Première montée dans un bateau après le certificat d'études et location en tant que pâtre pour guider les taureaux. Premier achat d'un paquet de tabac à 13 ans. Il voulait à l'époque entrer dans l'armée, mais 1940 est arrivé et plus d'armée. Engagement dans l'armée en 1945, mais en mai, trop jeune pour entrer dans la Gendarmerie. André devint alors bûcheron après sa démobilisation. Allumage d'un feu pour faire chauffer la nourriture et les mains et brûler les taillis. Candidature à Paris à l'usine Renault de Boulogne-Billancourt. Travail de manœuvre à la chaîne durant 4-5 mois. Logement dans un hôtel à Paris. Motivé par un camarade de guerre qui était chronométreur chez Renault. Promotion du S2 au S1 au bout de 8 jours. Le chef lui a dit de faire tous les postes pour devenir contrôleur au final. Abandon de Renault pour entrer la Gendarmerie.

Autres données descriptives
Notes ISBD

(Cote de l'original : Fg 845 [1380] et de conservation : A [1380] 1352*).

Auteur
  • Guillaume, André
  • Bouyé, Edouard
  • Bianchi, Frédéric
  • Roques, Rémy
  • Auger, Alexandre
  • Gérard, André
Mots-clés lieu
  • Aurillac (Cantal, France)
  • Cotes d'Armor (Bretagne, France)
  • Lanrelas (Côtes-d'Armor, France)
Mots-clés matière
  • guerre d'Indochine 1946-1954
  • vin
  • cidre
  • langue régionale
  • sabot
  • communion solennelle
  • religion
  • école
  • tabac
  • armée
  • guerre 1939-1945
  • Résistance
  • militaire
  • récit de vie
  • abattage du cochon
  • puits
  • four
  • séparation des Eglises et de l'Etat (France ; 1905-1906)
  • Renault
Mots-clés personne
  • Guillaume, André
  • Bouyé, Edouard
  • Bianchi, Frédéric
  • Roques, Rémy
  • Auger, Alexandre
  • Gérard, André
Permalien de la notice
4 AV 356-1
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