Archives du Cantal
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Description physique
Document sonore Collation : 1 disque compact audio
Présentation du contenu

Présentation du contenu par Frédéric Bianchi :

René Espinasse dit Jeanot est né le 16 mars 1929 à Spontour.

Jean-Marc Chamelot, neveu de René, est né à Tulle en 1954 mais a toujours vécu à Spontour.

René Espinasse a, presque toujours, vécu à Spontour où il a habité plusieurs maisons. Il explique qu'il a été à l'école primaire jusqu'en 1941 à Spontour dans la classe de M. Soudeilles puis qu'il est parti pour le collège mixte « technique et enseignement général » d'Egletons où il a obtenu son CAP. Pendant les vacances il avait déjà travaillé au barrage de l'Aigle et dès l'âge de quinze ans il a commencé à y travailler pour l'entreprise « SW, Schneider-Wistingous…» qui montait des turbines, puis il a travaillé dans cinq entreprises avant de rentrer à EDF dans l'entreprise Bachi qui réalisait des « sondages, injections, forages » sur le barrage de l'Aigle, d' Enchanet et du Chastang. Puis il a travaillé pour l'entreprise « Auxiliaire » qui construisait le pont de Spontour et le pont d'Auze… Par la suite ils évoquent « La Ferrière » et l'expropriation de la famille Rivière et de la famille Coe. Ils évoquent la nouvelle installation de la famille Coe dans une maison qui est l'actuel restaurant puis celle de la famille Rivière après l'achat de « La Bruyère ». Ils signalent que la construction du barrage de Marèges avait commencé en 1929, qu'il avait été occupé pendant la guerre par des Allemands. Puis ils confirment que beaucoup d'ouvriers, de cantiniers sont venus à l'Aigle après avoir travaillé à Marèges. Enfant M. Espinasse n'est allé qu'une ou deux fois à Nauzenac. En 1951 il est rentré à EDF pour finalement prendre sa retraite en 1984. Pendant la guerre M. Espinasse était au collège à Egletons et il confirme que pendant cette période de guerre la Corrèze était surnommée « la petite Russie » car il y avait beaucoup de maquis. Puis M. Espinasse évoque la mémoire de son père né en 1893, mutilé de guerre il avait été blessé en 1916 à Verdun, il avait alors 23 ans et avait vécu dans un fauteuil roulant. Jusqu'à son décès à l'âge de 90 ans. Puis il raconte qu'en 1913 son père avait fait gabarrier et avait descendu La Dordogne avec son grand-père et ce jusqu'à Castillon. Lors de ces descentes il explique qu'il pouvait passer la nuit dans des granges et que, bien avant la création de la ligne de chemin de fer, il remontait jusqu'à Spontour car ils vendaient tout sur place même la gabarre dont le bois intéressé les Bordelais. Puis il explique que sur la Dordogne il y avait des passages avec beaucoup de courants et de rapides mais qu'après ces passages difficiles il fallait qu'ils tirent sur les avirons ou qu'ils se fassent remorquer par des chevaux ou des bœufs. Puis il évoque la mémoire de sa mère Marie qui était née en 1897 à Spontour, c'était une sœur du mari de Simone Aubert. Monsieur Espinasse explique que son oncle Raoul avait deux sablières une aux alentours du cimetière de Spontour et l'autre au pont d'Auze. Puis il évoque et présente les modifications que la route de Spontour avait subies, en 1949, suite à la mise en eau du barrage du Chastang. Puis il évoque le chemin de rive qui partait de la rive droite et qui montait vers Spontour jusqu'à La Graffouilère et Nauzenac. Par la suite il présente l'ancienne route nationale 678, qui n'existe plus et qui allait de Tulle à Riom puis il présente les différentes maisons de Spontour qui ont été détruites pour la construction du barrage du Chastang. Il y avait la maison de la famille Perse qui se trouvait vers l'ancien port où se fabriquaient les gabarres, la maison de Berthe Coe, fille de Monsieur Coe qui tenait le restaurant de Spontour, restaurant Coe qui se trouvait à côté du restaurant « Le cheval banc », cette maison se trouvait également vers le port. Après cette expropriation Berthe Coe est partie habiter chez son père. Il y avait la maison Chamfeuille dont la famille est partie à Laroquebrou, la maison de la famille Rouffiange qui était située un peu plus bas que l'école en face de la maison de la famille Lamour. Ils ont, après l'expropriation, acheté une maison dans le haut du bourg. Puis il avait également le moulin de Monsieur Brousse qui lui aussi avait été exproprié et détruit, ce moulin était encore en activité en 1951. La famille Brousse était alors partie vivre à Mauriac. Si leur moulin avait été exproprié et détruit ce n'était pas le cas de leur maison qui certes avait été expropriée par EDF mais qui n'avait pas été détruite mais revendue par EDF à la Mairie de Spontour qui l'a ; par la suite, restaurée en gîtes. Cet ensemble se trouvait également près l'ancien port où se construisaient les gabarres. Par la suite M. Espinasse confirme que certains habitants de Spontour vivaient de la vente des primeurs et avaient eux aussi perdu leur jardin, expropriés par EDF. Puis ils évoquent les ouvriers qui habitaient Spontour et qui étaient venus y vivre pendant la guerre pour participer à la construction du barrage de l'Aigle. M. Espinasse et M. Chamelot confirment que beaucoup d'entre eux sont partis dans les années cinquante mais que certains sont restés comme Altéro Betti, M. Borgeix, M. Ligignac…Puis M. Espinasse raconte l'anecdote d'un de ses patrons qui lui avait promis une augmentation s'il partait de Spontour pour aller travailler au barrage du Chastang et une fois arrivé au barrage ce patron ne tint pas cette promesse mais lui proposa de la tenir s'il allait travailler sur le barrage de Couesque mais le travail ne manquant pas dans la région M. Espinasse avait alors préféré partir travailler au pont d'Auze dans une autre entreprise.

Autres données descriptives
Notes ISBD

(Cote de l'original : Fg 1268 [1828] et de conservation : A [1828] 1910*).

Auteur
  • Bianchi, Frédéric
  • Faure, Armelle
  • Espinasse, René
  • Chamelot, Jean-Marc
Mots-clés lieu
  • Spontour (Corrèze, France)
Mots-clés matière
  • barrage
  • Électricité de France (EDF)
  • Links Portage
Mots-clés personne
  • Bianchi, Frédéric
  • Faure, Armelle
  • Espinasse, René
  • Chamelot, Jean-Marc
Permalien de la notice
4 AV 476-1
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