Archives du Cantal
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Document sonore Collation : 1 disque compact audio
Présentation du contenu

Extrait de la plaquette réalisée par Abel Beaufrère pour la visite du Musée de cire d'Aurillac

M. Abel Beaufrère, qui a collaboré étroitement à la réalisation des scènes du Musée de cire, avait été conservateur des antiquités et objets d'art du Cantal durant de nombreuses années, ainsi que Président de la société des Lettres, Sciences et Arts de la Haute-Auvergne.

Historial de Haute-Auvergne

Guide-Souvenir

PRESENTATION

Un Historial, par la présentation en grandeur naturelle des personnages et de la vie, est en quelque sorte le théâtre de l'histoire. L'idée de fonder un Historial pour honorer le passé d'Aurillac est due à M. Louis Cavanié, alors président de l'Office du tourisme, et conseiller municipal. Le projet fut présenté à la municipalité en 1976. Elle fournit un immeuble en bordure de la Jordanne et vota les fonds nécessaires à sa restauration.

Tous les spécialistes ayant été conviés et consultés, l'aménagement de l'immeuble et l'exécution des décors furent confiés à M. Gérard Crépin, architecte-décorateur auteur à ce jour de cinq ou six Historials renommés et inventeur de ce nouveau procédé d'expression culturelle. Le Musée Grévin modela les personnages de cire en grandeur naturelle et les costuma.

L'Historial réalisé par l'Office du Tourisme est géré par lui. L'inauguration a eu lieu le 17 juin 1977. La poussée d'intérêt qu'il suscita n'a fait que croître et il connait chaque année une importante affluence de visiteurs.

Les scènes s'appliquent à définir une époque. L'histoire prend systématiquement le pied sur l'anecdote. d'autre part, l'Historial n'est pas conçu comme un monument immobile. Des améliorations, des agrandissements, des expositions temporaires ajoutent l'animation nécessaire. Et si l'Historial présente à des milliers de visiteurs l'accueillant visage d'Aurillac, les voeux des organisateurs seront comblés.

(scène 1)

Les origines d'Aurillac

Gérald et son épouse Adeltrude sur

une terrasse du Château Saint- Etienne

La découverte récente d'un temple et de vestiges divers nous a révélé la ville gallo-romaine qui est aux origines d'Aurillac. Les invasions la rasèrent. Vers le milieu du IX° siècle. Gérald occupe des vallées encombrées de forêts, construit le château Saint-Etienne sur une hauteur, et l'Eglise Saint-Clément dans la vallée, près de quelques chaumières. Son épouse Adeltrude était apparentée à Charlemagne. La future ville d'Aurillac tira son nom d'une “villa” exploitée par un certain Aurelius à l'époque gallo-romaine.

(scène 2)

Monsieur Puech commente la visite du musée de cire d'Aurillac. / Claude Bernard : enquêteur. Monsieur Puech : informateur. – Aurillac, 1989. – 1 disque compact audio.

(Cote de l'original : Fg 883 [1420] et de conservation : A [1420] 1429).

Cote : 3 AV 873

Dates : 1989

Durée : 12 min 48 s

Contenu : Extrait de la plaquette réalisée par Abel Beaufrère pour la visite du Musée de cire d'Aurillac

M. Abel Beaufrère, qui a collaboré étroitement à la réalisation des scènes du Musée de cire, avait été conservateur des antiquités et objets d'art du Cantal durant de nombreuses années, ainsi que Président de la société des Lettres, Sciences et Arts de la Haute-Auvergne.

Historial de Haute-Auvergne

Guide-Souvenir

PRESENTATION

Un Historial, par la présentation en grandeur naturelle des personnages et de la vie, est en quelque sorte le théâtre de l'histoire. L'idée de fonder un Historial pour honorer le passé d'Aurillac est due à M. Louis Cavanié, alors président de l'Office du tourisme, et conseiller municipal. Le projet fut présenté à la municipalité en 1976. Elle fournit un immeuble en bordure de la Jordanne et vota les fonds nécessaires à sa restauration.

Tous les spécialistes ayant été conviés et consultés, l'aménagement de l'immeuble et l'exécution des décors furent confiés à M. Gérard Crépin, architecte-décorateur auteur à ce jour de cinq ou six Historials renommés et inventeur de ce nouveau procédé d'expression culturelle. Le Musée Grévin modela les personnages de cire en grandeur naturelle et les costuma.

L'Historial réalisé par l'Office du Tourisme est géré par lui. L'inauguration a eu lieu le 17 juin 1977. La poussée d'intérêt qu'il suscita n'a fait que croître et il connait chaque année une importante affluence de visiteurs.

Les scènes s'appliquent à définir une époque. L'histoire prend systématiquement le pied sur l'anecdote. d'autre part, l'Historial n'est pas conçu comme un monument immobile. Des améliorations, des agrandissements, des expositions temporaires ajoutent l'animation nécessaire. Et si l'Historial présente à des milliers de visiteurs l'accueillant visage d'Aurillac, les voeux des organisateurs seront comblés.

(scène 1)

Les origines d'Aurillac

Gérald et son épouse Adeltrude sur

une terrasse du Château Saint- Etienne

La découverte récente d'un temple et de vestiges divers nous a révélé la ville gallo-romaine qui est aux origines d'Aurillac. Les invasions la rasèrent. Vers le milieu du IX° siècle. Gérald occupe des vallées encombrées de forêts, construit le château Saint-Etienne sur une hauteur, et l'Eglise Saint-Clément dans la vallée, près de quelques chaumières. Son épouse Adeltrude était apparentée à Charlemagne. La future ville d'Aurillac tira son nom d'une “villa” exploitée par un certain Aurelius à l'époque gallo-romaine.

(scène 2)

Le Bon Comte Géraud fondateur de l'abbaye

Le Bon Comte Géraud, devenu aveugle

visite l'abbaye qu'il fait construire

Le Comte Géraud ( 845 (?) - 909 (?) ), fils de Gérald, hérite de ses immenses domaines. il se conduit d'une manière exemplaire à l'égard de ses sujets et de ses pairs et mérite d'être surnommé “le Bon Comte”. Il construit une abbaye et la confie à des religieux choisis pour leur science et leur piété. Pour la protéger de toute ingérence, il la confie directement au Pape et au Roi. Cette abbaye sera le noyau de la ville d'Aurillac et sera tellement réputée qu'elle méritera d'être appelée “la mère de l'abbaye de Cluny”. Le Bon Comte parcourt la France méridionale, va plusieurs fois à Rome, jouit d'une influence considérable. Devenu aveugle sur la fin de sa vie, il sera canonisé par la voix populaire et honoré au cours des siècles sous le vocable de Saint-Géraud.

(scène 3)

Le tombeau de Saint-Géraud étape des pèlerins

de Saint-Jacques-de-Compostelle

La scène représente les pèlerins

devant le tombeau de Saint-Géraud

Le tombeau de Saint-Géraud devint un objet de culte pour les fidèles et une étape pour les pèlerins qui, après avoir visité les sanctuaires du Puy, de Brioude, de Limoges, se dirigeaient vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Les religieux d'Aurillac, dès le X° siècle, fondent en Espagne l'hospice du Mont Cebrero, à peu de distance de Compostelle. Ils furent les promoteurs et, pendant des siècles, les protecteurs du pèlerinage. L'hospice édifié devant l'église Saint-Géraud au XII° siècle existe toujours avec un portail orné de chapiteaux remarquables. Vers 1840, les derniers pèlerins de la Confrérie apparaissent encore revêtus de leur costume et chantaient leur complainte en langue d'oc.

(scène 4)

Le jeune moine Gerbert dans

le scriptorium de l'abbaye

Au fond, la vallée de la Jordanne

L'abbaye devint rapidement célèbre à travers la chrétienté par ses religieux qui réalisaient d'admirables manuscrits et dispensaient un enseignement de qualité. Le pâtre Gerbert, né près d'Aurillac, fit ses études près de maîtres érudits qu'il n'oubliera jamais. Il deviendra le plus grand savant du X° siècle. Au pied de sa chaire de Reims se pressent les hommes les plus éminents de son temps. On a gardé de lui 220 lettres qui témoignent d'une vaste culture gréco-latine. Il est également familier de la science arabe. Il invente une machine à calculer, construit d'étonnantes sphères astronomiques. il apparait à tous comme un prodige, un surhomme.

(scène 5)

Le Pape Gerbert-Sylvestre II

et l'empereur Otton III

La scène se situe au palais du Latran à Rome.

Près du jeune empereur Otton III, le pape Gerbert bénit la ville.

Gerbert, par sa science et sa valeur personnelle, devint l'un des hommes les plus influents de l'Europe d'alors, au point d'être nommé “le faiseur de rois”. C'est grâce à lui que la famille capétienne accéda au trône. Il fut le conseiller des empereurs germaniques Otton I, Otton II, Otton III. Archevêque de Reims, archevêque de Ravenne, il accéda enfin au trône pontifical sous le nom de Sylvestre II. Ce fut le premier pape français (999-1003). Il participa à la fondation du royaume de Hongrie. La chrétienté lui doit la fête des défunts, le 2 Novembre. Il rêvait avec le jeune empereur Otton III de reconstituer l'empire de Charlemagne, lorsque la mort les emporta tous deux.

(scène 6)

Les “paix” d'Aurillac

Le seigneur-abbé à droite et un consul à gauche signent une première “paix” en présence d'Eustache de Beaumarchais, sénéchal du roi à Toulouse.

A côté du seigneur-abbé d'Aurillac s'organisa très tôt un pouvoir populaire sous la forme d'une assemblée municipale. Elle était composée par des conseillers et des représentants des métiers qui élisaient des consuls. Ces derniers, dans leurs leurs conflits avec le Seigneur-abbé, étaient soutenus par le roi. En 1280, Eustache de Beaumarchais obtint des deux parties la signature d'une première “paix” (c'est à dire traité). D'autres furent négociées en 1298, 1305, 1345. Les parchemins sont signés dans le cimetière de l'abbaye. Dans le lointain a été figuré l'église paroissiale Notre-Dame, aujourd'hui disparue.

(Tableau sur le mur de droite)

Les guerres anglaises

L'exiguïté des lieux n'a pas permis de consacrer une scène complète à cette époque dramatique. Contre les bandes anglaises qui montaient de Guyenne, la Haute-Auvergne, de Saint-Flour à Aurillac, était devenue le bastion du “petit roi de Bourges”. L'adversaire tenait les châteaux d'alentour, de sorte que la vie derrière les remparts fut par moment dramatique. Il fallut par deux fois déloger du château Saint-Etienne les Anglais qui l'avaient pris d'assaut.

(scène 7)

La place du monastère au moyen-Age

A gauche une tour carrée qui fut détruite en 1793. Elle s'ouvrait par des arcades vers l'église, la place et la rue du Monastère. Une vie intense animait les rue étroites sur lesquelles débordaient les échoppes et les métiers. Aurillac était célèbre par ses batteurs de cuivre qui créaient des ferrats, des fontaines, des ustensiles divers, très recherchés de nos jours pour leur beauté.

(Mur de droite)

Les métiers d'Aurillac

Nous connaissons pour la ville dix bannières de corporations sous lesquelles se groupaient environ deux douzaines de métiers. Les corporations étaient regroupées et animées par des

confréries qui avaient leurs chapelles, leurs saints, leurs fêtes. Ces confréries étaient représentées au sein de l'administration municipale par des délégués qui participaient à l'élection des consuls et à la répartition de la taille. Cette participation du monde du travail à l'administration communale, mise en place très tôt, dura jusqu'en 1653.

(scène 8)

Les guerres religieuses

Au centre, Guy de Veyre, le sauveur de la ville

Les guerres religieuses bouleversèrent la ville pendant toute la fin du XVI° siècle. La présente scène est inspirée par deux tableaux du XVIII° siècle. Elle représente la porte d'Aurinques contre laquelle les Huguenots déclenchèrent un assaut nocturne le 4 août 1581. Ils furent repoussés par Guy de Veyre et les habitants de la ville. Le chef trouva la mort au milieu du combat ainsi que sept de ses hommes. Le trompette des assaillants qui sonnait “ville gagnée” fut tué d'un coup d'arquebuse. On le représente tombant des remparts. Son instrument est conservé à la chapelle d'Aurinques.

(scène 9)

Restauration de l'église Saint-Géraud

par Mgr Charles de Noailles

La ville fut mise à sac par les Protestants qui l'occupèrent pendant un an. Tandis que les consuls travaillaient à la reconstruction de l'église paroissiale Notre-Dame, l'abbé Charles de Noailles releva l'église de l'Abbaye. Il dégagea les ruines, exhaussa les murs romans encore debout et les couvrit de magnifiques voûtes que nous admirons aujourd'hui. Nous avons découvert récemment sous les crépis de cette époque les arcs et les chapiteaux romans. Charles de Noailles, évêque de Saint-Flour pendant près d'un demi-siècle, fut un grand bâtisseur et un homme d'église. Son action fut bienfaisante.

(scène 10)

Madame de Noailles en visite à Aurillac

Epouse d'Henri de noailles, gouverneur et lieutenant-général de la Haute-Auvergne, elle en eut quatre filles et trois fils, tous appelés à des rôles éminents. L'abbé Charles de Noailles était le deuxième fils. Dans l'hôtel de famille, aujourd'hui pillé et délabré, nait en 1650 Anne Jules de Noailles, gouverneur du Roussilhon, vice-roi de Catalogne, promu maréchal de France par Louis XIV en 1693. Marie Christine fonde le monastère de la Visitation à Aurillac. Le Cardinal Antoine de Noailles est archevêque de Paris au XVIII° siècle.

(scène 11)

La Révolution

La Fayette à Aurillac

La Révolution apporta ses enthousiasmes, ses effrois, ses violences. La Fayette avait épousé Adrienne, une descendante des Noailles. Il avait donc par sa femme des attaches avec Aurillac. Deux ans après son retour des Amériques, il rend visite à la ville. Les habitants d'Aurillac vont à pied au devant du grand homme, et l'accueillent par une harangue au château de Pesteils à Polminhac au milieu de l'enthousiasme populaire.

(scène 12)

Les généraux Destaing et Delzons

Les généraux Destaing et Delzons, nos illustres compatriotes, ont accompagné Bonaparte à la Campagne d'Egypte. Ils participèrent à la bataille des Pyramides. Destaing fut nommé général après la bataille et Delzons deux ans plus tard.

(Scène 13)

Le Maréchal Ney

C'est l'un des héros des guerres de la Révolution et de l'Empire. A la seconde restauration, il fut poursuivi pour trahison.

Fait prisonnier au château de Bessonie dans le Lot, le maréchal Ney fut gardé pendant 12 jours dans le bureau du maire d'Aurillac, en Août 1815, avant d'être transféré à Paris. Des offres d'évasion lui furent offertes qu'il repoussa dédaigneusement.

Condamné à mort, il fut fusillé.

(scène 14)

Arrivée du premier train à Aurillac

L'inauguration a lieu en 1866 par un temps épouvantable, en présence du préfet, d'Hippolyte de Parieu, député du Cantal (d'après un portrait) et de Madame de Parieu. Aurillac peut désormais vivre au rythme de la France.

(Scène 15)

Henri Mondor (1885-1962)

Né à Saint-Cernin près d'Aurillac, où il fit ses études au Lycée, chirurgien de réputation exceptionnelle, il publie de nombreuses études techniques. Il s'impose en même temps dans le monde des lettres, par ses oeuvres critiques, en particulier autour de Mallarmé et des Symbolistes. Il fut accueilli successivement par l'académie de Médecine, l'Académie Française et l'Académie des sciences. Cet illustre savant surprenait par la bienveillance et la simplicité de son accueil. Il nous apparait ici revêtu de son authentique habit d'académicien.

(Scène 16)

Arsène Vermenouze (1850-1910)

Arsène Vermenouze reçoit Canteloube, compositeur renommé, dans sa demeure de Vielle, près d'Aurillac. Reconstitution du “cantou” auvergnat, le coin de la cheminée où l'on se réfugie dans la chaleur. Arsène Vermenouze, disciple de Mistral, redonna vigueur à la langue d'oc par ses admirables ouvrages de poésie. Il s'illustra également par ses poèmes en langue française. Chef de l'Ecole de Haute-auvergne, son influence se continue grâce à la revue ‘La Cabretta”.

Abel Beaufrère

Autres données descriptives
Notes ISBD

(Cote de l'original : Fg 883 [1420] et de conservation : A [1420] 1429).

Auteur
  • Puech
  • Bernard, Claude
  • Cavanié, Louis
  • Beaufrère, Abel
Mots-clés lieu
  • Aurillac (Cantal, France)
Mots-clés matière
  • histoire locale
  • musée
  • reportage radiophonique
Mots-clés personne
  • Puech
  • Bernard, Claude
  • Cavanié, Louis
  • Beaufrère, Abel
Permalien de la notice
3 AV 873
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