Le Centre Joseph Canteloube et l'association Photothèque et archives cantaliennes ont proposé, aux Archives départementales du Cantal une causerie sur Joseph Canteloube de Malaret (1879-1957), l'auteur des Chants d'Auvergne. Jean-Bernard Cahours d'Aspry, musicologue, auteur dans la collection " Carrés musique " aux éditions Séguier d'ouvrages sur Joseph Canteloube, Déodat de Séverac… a évoqué ce musicien original. A Aurillac un boulevard porte le nom de CANTELOUBE mais beaucoup d'Aurillacois ignorent que Canteloube est aussi le nom d'un compositeur de musique dont la réputation s'établit dans le monde entier, sauf en France peut-être… Pourtant il avait tout fait pour faire connaître à nos compatriotes les trésors de notre riche patrimoine par des tournées de concerts et même par la radio dont il fut un précurseur dès 1924. Sa réputation internationale lui est venu de ses orchestrations de chants d'Auvergne qu'il a collecté dès 1900 ce qui fait dire souvent qu'il fut le Bartok français. Ce succès hélas fait un peu oublier le reste de son œuvre qui est importante, (118 n° d'opus au moins). Il a laissé deux opéras achevés : " Le Mas " qui le rattache au félibrige, d'où sa présence au Musée de Cire d'Aurillac près du poète Arsène Vermenouze, et " Vercingétorix ", œuvre à la fois historique et régionaliste, dans le genre wagnérien. Deux influences dominent dans son œuvre, le chant populaire et le sentiment de la nature toutes deux, puisés à la source de son Auvergne qui fut son grand foyer d'inspiration.
Après avoir travaillé en autodidacte à Bagnac où les Canteloube étaient depuis le XVIII siècle au château de Malaret il monta à Paris travaillés avec Vincent d'INDY à la Schola Cantorum. Il y rencontra Déodat de Séverac qui eut sur lui l'influence qui décida de sa vocation. Reconnaissant de cette double influence il consacra à chacun d'eux une biographie.
Originaire de Normandie les Canteloube se sont fixé en Auvergne au XII è siècle et s'y sont enracinés par de multiples alliances, notamment avec les MONTAL et les du VERDIER de CADILHAC. On peut dire que le sentiment qu'éprouvait Joseph Canteloube pour l'Auvergne était quasiment de l'amour et cela transparaît dans son œuvre.
(Cote de l'original : Ff 71 [328] et de conservation A [328] 352).
- Bianchi, Frédéric
- Cahours d'Aspry, Jean-Bernard
- Canteloube, Joseph
- Aurillac (Cantal, France)
- conférence
- musique
- Bianchi, Frédéric
- Cahours d'Aspry, Jean-Bernard
- Canteloube, Joseph